Le développement de l’Intelligence Artificielle (IA) offre des opportunités incroyables dans de nombreux domaines, mais peut également poser des risques majeurs en matière de sécurité informatique. Pourtant, l’IA peut également être un allié précieux dans la lutte contre les cybermenaces, note Stéphane Soh Fonhoué.
Dans ce contexte, le logiciel ChatGPT d’Open AI se présente comme un atout majeur pour la cybersécurité. En effet, avec sa capacité à répondre à une grande variété de questions de manière éloquente, ChatGPT pourrait être utilisé pour identifier et contrer les attaques informatiques.
Des chercheurs ont ainsi déjà exploré les possibilités d’utiliser ChatGPT pour repérer les messages suspects dans les réseaux sociaux, les e-mails ou les conversations en ligne. L’IA pourrait ainsi permettre de détecter les cybercriminels plus rapidement, avant même qu’ils ne commettent des actes malveillants.
Voici une vidéo relatant ces faits :
Le rôle de ChatGPT : comprendre son impact sur l’avenir de l’IA
ChatGPT d’Open AI est un exemple de la puissance de l’IA. Il a la capacité de répondre à une grande variété de questions de manière éloquente et naturelle. Cependant, avec cette avancée technologique, il y a une préoccupation croissante quant à son utilisation par les criminels en tant qu’outil pour leurs activités illégales, indique Stéphane Soh Fonhoué.
Cependant, il est important de comprendre que le rôle de ChatGPT n’est pas de faciliter les activités criminelles, mais plutôt de fournir une nouvelle opportunité pour l’innovation et la progression de l’IA. Les créateurs d’Open AI ont développé ChatGPT dans le but d’améliorer les capacités de traitement du langage naturel, ce qui est un grand pas en avant dans l’IA.
Cependant, les implications de cette avancée sont multiples. Les criminels pourront également utiliser cette technologie pour concevoir des stratagèmes plus élaborés et trompeurs pour leurs activités criminelles. Les développeurs d’IA doivent donc être conscients de ces implications et travailler en étroite collaboration avec les experts en sécurité pour garantir que la technologie est utilisée de manière responsable.
Il est également important de souligner que la sécurité informatique ne sera pas complètement remplacée par l’IA. Selon Stéphane Soh Fonhoué, les professionnels de la sécurité informatique joueront toujours un rôle crucial dans la détection et la prévention des cyberattaques. La technologie ne remplace pas les humains, mais peut les aider à améliorer leur travail et leur efficacité.
Comment l’IA est utilisée pour améliorer les e-mails d’hameçonnage ?
Les e-mails d’hameçonnage, ou phishing, sont une méthode courante utilisée par les cybercriminels pour obtenir des informations confidentielles ou de l’argent, explique Stéphane Soh Fonhoué. Pour améliorer leur efficacité, certains criminels cherchent maintenant à utiliser l’IA pour générer des e-mails plus crédibles et attractifs.
Avec l’aide de ChatGPT, un chatbot développé par Open AI, les criminels peuvent formuler des e-mails de manière plus cohérente, éliminant les fautes d’expression et d’orthographe souvent mentionnées dans les formations à la sécurité. De plus, la technologie permet de générer rapidement de nouveaux contenus pour que les e-mails paraissent « plus attractifs » et plus persuasifs pour les destinataires.
Cependant, il est important de noter que la technologie peut également être utilisée pour contrer les attaques de phishing. Les programmes de détection d’e-mails malveillants, combinés à l’intuition humaine, peuvent aider à identifier les attaques et à empêcher les utilisateurs de tomber dans le piège, indique Stéphane Soh Fonhoué.
Il est donc crucial de sensibiliser les utilisateurs à la sécurité en ligne et de leur fournir les connaissances et les outils nécessaires pour se protéger contre les attaques de phishing. L’utilisation de l’IA pour les e-mails d’hameçonnage ne doit pas être considérée comme une solution à part entière, mais plutôt comme un nouvel obstacle à surmonter dans la lutte contre la cybercriminalité.
Comment l’IA peut contribuer aux escroqueries par compromission de messagerie professionnelle (BEC) ?
L’utilisation de l’IA dans les escroqueries par compromission de messagerie professionnelle (BEC) est une préoccupation croissante pour les professionnels de la sécurité informatique. ChatGPT, le logiciel de génération de langage naturel d’Open AI, pourrait faciliter la tâche des cybercriminels en générant du contenu plus crédible et culturellement approprié pour tromper les employés des entreprises.
Dans les escroqueries BEC, les criminels usurpent l’identité d’un responsable de l’entreprise ou d’un client pour persuader un employé de transférer de l’argent ou des informations confidentielles. Selon Stéphane Soh Fonhoué, avec les capacités de génération de contenu de ChatGPT, les escrocs pourraient concevoir des e-mails plus sophistiqués et plus convaincants, utilisant des techniques de persuasion basées sur l’analyse de la personnalité de la victime ou la reconnaissance de sa culture.
Cependant, les experts en sécurité notent que les escrocs devront encore trouver des moyens de contourner les protections telles que l’authentification à deux facteurs ou la détection d’usurpation d’identité. La sensibilisation des employés aux techniques d’ingénierie sociale et à la sécurité des e-mails reste donc essentielle pour prévenir les attaques BEC, note Stéphane Soh Fonhoué.
Alors que l’IA continue d’évoluer et d’offrir de nouvelles opportunités aux cybercriminels, il est crucial que les professionnels de la sécurité informatique restent vigilants et adaptent leurs stratégies de défense en conséquence.
L’avenir des cyberattaques : les logiciels malveillants créés par l’IA
Les progrès dans le domaine de l’intelligence artificielle ont fait des pas de géant ces dernières années, offrant des avantages considérables aux cybercriminels. Bien que les limitations actuelles de l’IA limitent son utilisation dans la création de logiciels malveillants, les chercheurs prévoient que cela ne durera pas éternellement.
En utilisant ChatGPT, un programme d’IA capable de développer et de déboguer des codes, les criminels pourraient éventuellement créer des logiciels malveillants sophistiqués, tels que des virus informatiques, des chevaux de Troie et des ransomwares, affirme Stéphane Soh Fonhoué. Cela pourrait réduire le temps nécessaire pour exploiter une vulnérabilité, compromettant ainsi la sécurité de millions de personnes en quelques minutes seulement.
Bien que les politiques d’Open AI soient en constante évolution pour empêcher l’utilisation malveillante de leur technologie, il existe encore des exemples de la façon dont les cybercriminels pourraient utiliser l’IA pour leur bénéfice. Cependant, des défis persistent, notamment en ce qui concerne la qualité et la description précise des codes générés, ce qui pourrait empêcher les criminels d’utiliser cette méthode pour le moment.